Loi pour la confiance dans l’économie numérique…

… il faut (vraiment) avoir confiance !

Le journal du net du 16 avril 2007 (par exemple) nous apprend qu’un projet de décret vise à préciser les informations devant être stockées par les FAI, hébergeurs et autres éditeurs de sites, et même auteurs de blogs :

Je cite :

Adresses IP, informations bancaires et civiles, mais aussi pseudos utilisés sur les forums, mots de passe et questions secrètes devront être collectées et laissées à disposition des juges et de l’Etat. Surtout, les hébergeurs, éditeurs de site et blogueurs pourraient être obligés de conserver la trace de chaque version de contenus créés et modifiés par les internautes.

L’article complet est ici.
Et pour la discussion sur Framasoft, c’est ici.

Pour se rassurer, on peut toujours regarder l’excellent La vie des autres, et se dire qu’on n’a pas de caméras chez soi. Encore que… avec la multiplication des webcams, il suffirait d’un nouveau décret autorisant la police à s’introduire sur mon ordinateur en cas de suspicion… brrr, j’espère nager en pleine science-fiction. Et puis d’abord, j’en ai pas, de webcam ;)

Dans la même veine, on est en droit de s’interroger sur la multiplication récentes des machines de vote électroniques.
Roberto Di Cosmo, chercheur en informatique à Paris VII, publie un article pertinent et argumenté à ce sujet.
(Voir également l’article récent de Sciences et Vie à ce sujet, et celui-ci tiré de Sciences et Avenir)
En résumé, le principe de l’anonymat empêche de recompter les voix, et de s’assurer que la machine fonctionne bien. Or statistiquement, vu la taille estimée du code source de la machine (le code n’est pas publique !), il est extrêmement probable qu’il y ait des bugs… mais on n’en saura jamais rien – sauf plantage brutal bien sûr.

Plus d’informations sur le forum de Framasoft, et sur ordinateurs-de-vote.org (et une pétition de plus, une !).

Enfin, concernant la défense des logiciels libres et de la liberté d’innover, on pourra consulter les réponses des candidats à l’élection présidentielle.
Parmi les 3 principaux candidats, on déplorera l’absence de réponse de Nicolas Sarkosy, en dépit de sa promesse.

A l’opposé, j’ai particulièrement apprécié la réponse de François Bayrou, à la fois réaliste (c’est-à-dire tenant compte des conditions actuelles d’exercice de la brevetabilité), et clairement pro-logiciel libre (et pro-PME, ce qui est souvent lié).

Merci à l’APRIL pour le travail effectué.

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